Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a assuré qu’aucun pays du continent ne serait « à la traîne » en matière d’investissement, lors de sa prise de parole à la conférence de presse inaugurale de l’Africa Investment Forum (AIF), qui se tient du 11 au 13 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud.
« Il n’y a aucun pays à la traîne et il n’y en aura aucun, a soutenu le président Adesina. Nous veillons à ce que de nombreux investissements soient dirigés vers les pays fragiles ou à faible revenu. Nous n’avons pas peur d’investir en Afrique et dans un pays dit à risque. »
Le président de la Banque table sur une augmentation significative des investissements à l’occasion de cette 2ème édition de l’AIF. La majeure partie de ces investissements devrait soutenir la construction d’autoroutes transnationales, d’infrastructures de base et de réseaux ferroviaires. « Nous n’avons pas oublié non plus l’investissement social. Dans les discussions en cours, nous devrons obtenir 488 millions de dollars pour le secteur de la santé », a tenu à préciser Akinwumi Adesina.
Par ailleurs, le financement du climat devant passer à 25 milliards de dollars d’ici à 2025, le président de l’institution a souligné que le continent entendait jouer un rôle de premier plan dans les énergies renouvelables. Quelque 500 millions de dollars seront ainsi consacrés à la transition énergétique. 25 autres milliards de dollars seront, eux, investis, dans les dix prochaines années, dans le développement des infrastructures agricoles en zones rurales.
« J’étais déjà impressionné l’an dernier par le niveau d’engagement à l’AIF et je le suis encore plus cette année, ce pourquoi nous sommes venus ici nombreux et avec un plus grand intérêt pour développer un certain nombre d’actions », a réagi Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI).
La BEI, présente sur un stand à l’Africa Investment Forum 2019, entend poursuivre son soutien au secteur privé, auquel elle consacre 50% de ses investissements sur le continent. « Nous allons signer trois accords, notamment dans les télécommunications et le commerce en Afrique centrale, l’agriculture au Malawi. Notre présence l’an dernier à l’AIF a facilité l’avancée de ces accords», a conclu Ambroise Fayolle.